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2023-02-19 10:56:01 +00:00
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date: '2021-08-24T15:48:41'
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title: CHANGE_ME 644
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Damian Carrington, qui pilote l'environnement dans le quotidien britannique The Guardian, publie une tribune dans laquelle il remarque - à juste titre - que le "n'importe quoi" est en train de changer de nature dans le domaine du climat.
La première fournée de "n'importe quoi" concernait la négation du problème, appellée classiquement "climatoscepticisme". Elle a été relayée par la presse (car sans media les climatoceptiques n'ont pas d'existence publique !) au nom du "droit au débat" qui en l'espèce relevait plutot de la complicité d'imposture : https://lnkd.in/g4-_M7f .
Comme le problème n'était pas encore visible, ces points de vue ont trouvé un certain écho, même si l'examen approfondi des arguments permettait toujours de voir qu'ils n'étaient pas valides (https://lnkd.in/df3fzsmF ).
A mesure que le temps passe, et que les prévisions d'il y a 20 ou 30 ans deviennent une réalité (malheureusement), ce courant là faiblit un peu, même s'il ne disparaîtra jamais (https://lnkd.in/da8NZpc ).
Place alors à la deuxième vague du déni : le greenwashing. Là, il ne s'agit plus de se rassurer en niant le problème, mais de se rassurer en expliquant qu'il est facile à mettre sous contrôle, si ce n'est déjà fait, alors même que les actes montrent l'exact inverse.
Ce sont des gouvernements faisant des déclarations martiales de neutralité pendant qu'ils font tout pour encourager le "développement" de l'économie actuelle, qui émet des gaz à effet de serre ; ce sont des entreprises dont l'empreinte carbone augmente en même temps qu'elles se déclarent neutres ; ce sont des financiers qui expliquent qu'ils lavent plus vert alors que ce n'est pas le cas (https://lnkd.in/dRS9vNZ) ; ce sont des entreprises qui attirent l'attention sur une solution qui vaut 1 pendant que le problème vaut 1000, et la liste des "trouvailles" risque fort de s'allonger avec le temps.
Que faire ? Il se trouve que le déni face à la menace diffuse et non palpable est une réaction hélas très normale, car cela permet de recréer un monde prévisible, ce qui est une de nos envies fortes : https://lnkd.in/d3ZhQ8Pa
Il y pourtant un début de solution, et qui passe justement par la presse. Cette dernière pourrait former ses journalistes à comprendre ce qu'est le greenwashing, puis refuser de relayer ce qui en relève. Ca ne changera pas la structure de notre cerveau, mais ca pourrait donner un peu plus envie de mieux faire à tous ceux qui ont surtout envie de se rassurer à bon compte.