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date: '2021-09-24T07:31:47'
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li-id: 6847070029188489216
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li-url: https://www.linkedin.com/posts/jean-marc-jancovici_chinas-molten-salt-nuclear-reactors-activity-6847070029188489216-kemN
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title: CHANGE_ME 591
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Le nucléaire de 4è génération n'est pas considéré comme un sujet majeur par notre gouvernement, mais ce n'est pas le cas partout dans le monde. A l'heure où notre pays décélère sur la question, 3 pays sont au contraire en phase d'accélération.
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La Russie opère de façon commerciale un surgénérateur uranium/plutonium (même concept que Superphénix, sauf que les russes n'ont pas arrêté pour des raisons politiques : https://lnkd.in/dhMjBv-J ) et construit des prototypes d'autres dessins.
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Les USA (et le Canada) commencent à avoir des programmes de recherche conséquents dans ce domaine, souvent soutenus par des intérêts privés, comme par exemple Bill Gates (https://lnkd.in/dRxqyqup )
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Et surtout la Chine construit et teste des prototypes d'à peu près tout et n'importe quoi, pour voir ensuite ce qui, à l'expérience, s'avèrera le plus intéressant.
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Dans cette veine, elle met en service un prototype (de 2 MW de puissance thermique, donc un petit modèle) de réacteur à sels fondus fonctionnant sur le cycle thorium-uranium. Ce modèle ne permettra pas d'épurer en continu les produits de fission du sel (c'est le "point dur" qui reste à traiter dans les réacteurs à sels fondus), mais par contre il coche beaucoup de cases intéressantes :
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- pas d'eau pour le refroidissement
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- fission des actinides mineurs (les éléments de numéro atomique au-delà de 88 qui apparaissent dans le réacteur par capture de neutrons et font partie des déchets dans les réacteurs actuels),
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- polyvalence d'usage (électricité, hydrogène, chaleur pour le réseau, etc),
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- utilisation d'une ressource 400 fois plus abondante que l'uranium 235.
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Avec ses hésitations liées à son clientélisme électoral (alors que, au fond, l'essentiel de la population si fiche un peu du sujet), l'avance que notre pays avait il y a 20 ans dans le nucléaire a partiellement fondu comme neige au soleil. Plutôt que de capitaliser pour 10 ou 20 milliards sur un savoir-faire qui était alors de premier plan, nous avons préféré dépenser 150 milliards pour importer des panneaux et des éoliennes pour essentiellement ne pas décarboner une électricité qui l'était déjà.
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Il n'est probablement pas trop tard pour revenir dans la course et espérer faire partie des fournisseurs de ces réacteurs du futurs, modulaires, à la sûreté augmentée, produisant moins de déchets (sachant que les réacteurs actuels en produisent très peu en volume, déjà), exportables, et surtout s'affranchissant du problème des ressources (il y a trop peu d'uranium 235 pour que le nucléaire actuel soit "durable" s'il s'agit de remplacer pendant quelques siècles une large partie des centrales à charbon dans le monde).
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Encore faudrait-il que, dans le discours politique, se forme un consensus sur le fait que le nucléaire est un élément de solution, et non un gros problème. Et pour cela, il n'y a que la pédagogie !
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