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date: '2021-12-26T17:45:18'
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li-id: 6880926496593117184
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li-url: https://www.linkedin.com/posts/jean-marc-jancovici_le-plan-france-2030-se-heurtera-in%C3%A9vitablement-activity-6880926496593117184-M7LG
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title: CHANGE_ME 442
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Cette tribune de Maroun Eddé concerne le plan France 2030, mais il n'y aurait pas grand chose à y changer si elle devait s'appliquer au plan de transformation de l'économie française du Shift Project (https://lnkd.in/dNARPrU ).
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L'auteur y explique qu'il n'y a pas de grande vision qui tienne s'il n'y a pas les compétences pour la mette en oeuvre. De fait, qu'il s'agisse de réindustrialiser notre pays ou de le décarboner, à un moment nous aurons besoin de compétences "physiques", dans lesquelles on peut mettre à la fois les maçons, les conducteurs de trains, les cultivateurs de lin, les forestiers, les réparateurs de vélos, et bien d'autres encore, sans oublier des ingénieurs de toute sorte.
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Que des grands dispositifs de formation soient nécessaires aux grands dessins de l'état ne date pas d'hier : nos grands corps techniques, qui ont parfois tant fait jaser (les Mines, les Ponts, le Génie Rural, les Eaux et Forêts...), sont nés de la volonté royale de doter le pays de voies de communications, de mines et d'industries, ou d'une agriculture performante et de forêts pour disposer de bois.
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A l'heure où les grands défis s'appellent la prise en compte des limites planétaires, il serait logique que notre appareil éducatif s'oriente sans tarder dans la bonne direction. Une limite se gérant quantitativement, il faut donc apprendre à compter. Comme elle se rapporte à notre environnement, il faut apprendre de quoi appréhender ce dernier (physique, biologie, écologie...). Et enfin il faut se former aux métiers de demain, qui demanderont de plus en plus de "revenir à ce qui se fabrique" et non uniquement à ce qui se gère.
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L'énergie abondante nous a éloigné du physique. A l'ère de l'énergie rare, la richesse était dans les ressources naturelles, et les compétences précieuses dans ce qui permettait de les gérer au mieux (agriculture, forêts, mines). Puis la richesse et les compétences sont passées dans la transformation de ressources dont l'extraction a été rendue facile par l'énergie. Les fortunes sont devenues industrielles (et non foncières) et les métiers "précieux" ceux de la transformation (de l'artisanat à l'industrie).
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Encore un peu d'énergie et de mondialisation et ce sont les services qui ont emporté la mise. La richesse est passée dans la finance (la simple détention du capital) et l'aristocratie des métiers dans le "management" et la finance.
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La contraction énergétique imposera de revenir tôt ou tard à une compétence du "faire" plutôt que du "gérer" (ou plus exactement on ne pourra gérer que si on sait faire). L'auteur a raison de déplorer que pour le moment nous n'en prenions pas du tout le chemin. Il s'agit d'un angle mort majeur dans les plans gouvernementaux, et reconfigurer le système éducatif avec un objectif clair en tête devrait être une de nos urgences nationales.
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