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2023-02-19 10:56:01 +00:00
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date: '2022-01-31T08:17:02'
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title: CHANGE_ME 403
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Il est question d'un tiers des émissions humaines de gaz à effet de serre quand on parle d'agriculture. Cela valait donc la peine d'en faire 4 minutes d'antenne, pour rappeler les processus qui sont en jeu, et qui ne sont pas concernés (ou très peu) par la "transition énergétique".
A la différence des combustibles fossiles, où il est possible de "monter très haut" dans l'empreinte carbone d'un individu s'il lui prend l'envie de se doter de gadgets particulièrement énergivores (un palace de milliers de m2 chauffé au fioul ou climatisé à l'électricité au charbon, une fusée pour aller faire joujou à quelques dizaines de km de la terre, un gros Airbus transformé en avion privé...), les émissions par personne pour l'alimentation peuvent moins facilement monter jusqu'au ciel (sans mauvais jeu de mots), car, comme le disait Dassault, "on ne peut pas manger 6 poulets par jour".
Riche ou pauvre, la taille de l'estomac est à peu près la même, et le métabolisme de base d'un individu aussi. Ce qui fait beaucoup varier l'empreinte carbone de l'alimentation, c'est la part de viande et de produits animaux, qu'il est donc sage de baisser significativement si nous voulons limiter la pression sur l'environnement.
La "mauvaise nouvelle" est donc que les émissions dans ce secteur sont plus dépendantes de la taille de la population que celles liées aux combustibles fossiles. La "moins mauvaise", cependant, est que le méthane, un des deux gaz à effet de serre qui dominent dans le secteur agricole (l'autre est le protoxyde d'azote), est le seul qui s'épure dans l'atmosphère par un processus chimique. L'effet sur le réchauffement - ou plus exactement son ralentissement - est donc bien plus rapide quand on baisse les émissions de méthane que lorsque nous baissons les émissions de CO2.
Rappelons qu'il y a 1,5 milliards de bovins sur terre et que, selon les pays, 50% à 80% de la surface agricole (pâturages inclus) sert à nourrir des animaux : diminuer les tailles de cheptel est donc une marge de manoeuvre importante pour baisser la pression environnementale, qu'il s'agisse de climat ou de biodiversité.