jancovici-updates/true_content/posts/2022/07/change-me-221.md

22 lines
2.3 KiB
Markdown
Raw Permalink Normal View History

2023-02-19 10:56:01 +00:00
---
date: '2022-07-04T07:06:51'
li-id: 6949619521150189568
li-url: https://www.linkedin.com/posts/jean-marc-jancovici_une-d%C3%A9cision-r%C3%A9cente-de-la-cour-supr%C3%AAme-am%C3%A9ricaine-activity-6949619521150189568-17Yn
title: CHANGE_ME 221
---
Une décision récente de la Cour suprême américaine a un peu chagriné les "défenseurs du climat", en limitant la capacité de l'exécutif à réglementer les émissions des centrales à charbon via l'Environment Protection Agency.
Par ailleurs, nombreux sont les européens à saluer l'arrivée d'un président démocrate et à regretter l'arrivée d'un républicain, au motif (réel) que le premier a un discours plus offensif sur le climat.
Mais si l'on regarde les émissions de CO2 des USA sur tendance longue, il devient bien difficile de relier ces dernières à des changements de locataire de la Maison Blanche. Les chiffres de 2021 de BP Statistical Review (https://lnkd.in/g8mECyV ) venant de sortir, je profite de la mise à jour pour publier l'évolution des émissions de ce pays depuis 1965.
Depuis 2006, on constate que 2009 (crise financière) et 2020 (covid) ne fournissent que des indentations sur une tendance de baisse régulière démarrée en 2006, que ce soit Obama, Trump ou Biden qui siègent au Capitole.
En Europe (voir graphique en commentaire), la baisse démarre... exactement au même moment, presque comme au Japon (idem).
L'explication doit donc se trouver ailleurs que dans les discours, hostiles ou martiaux, tenus au sommet des exécutifs (lequel est par ailleurs particulièrement faible aux USA).
Quand on regarde d'un peu près, le seul événement qui semble avoir joué réellement un rôle est... le pic de production du pétrole conventionnel en 2008 selon l'agence internationale de l'énergie (2006 disaient d'autres experts de moi connus).
Cela rappelle que la "transition" se fera, à marche forcée pour des causes géologiques, si ce n'est volontairement par le fruit de notre volonté. Dans le premier cas, cela se manifestera par exemple par des "explosions" périodiques du prix de l'énergie (voir à ce titre https://lnkd.in/errjjMa7 ), dans un contexte de PIB contraint à la baisse, l'ensemble prenant au dépourvu les pouvoirs démocratiques occidentaux qui n'ont jamais envisagé cette hypothèse contraire à toute promesse électorale qui se respecte.