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date: '2022-09-27T11:15:11'
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li-id: 6980484983194832896
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li-url: https://www.linkedin.com/posts/jean-marc-jancovici_faut-il-vraiment-lutter-contre-linflation-activity-6980484983194832896-Uf5X
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title: CHANGE_ME 136
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Dans le monde infini, la question ne se pose pas : s'il y a de l'inflation, cela signifie qu'il y a trop d'argent en circulation pour les biens et services disponibles, donc il faut restreindre l'accès à l'argent, donc les banques centrales montent les taux.
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Si une récession doit suivre, le mal ne peut être que temporaire, puisque le monde est infini, et que c'est juste une mauvaise passe avant le retour de la croissance. Cette dernière est évidemment garantie sur facture "à long terme", puisque c'est le conseil d'orientation des retraites qui le dit (voir tableau 1.4 page 44 de https://lnkd.in/d3Hef-HS qui "prévoit" une croissance du PIB jusqu'en 2070, ou encore la figure 1.14 page 40, qui nie la baisse constante de la croissance de la productivité du travail depuis 1980, qui provient de la contrainte croissante sur la disponibilité en machines au travail).
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Mais dans le monde fini, faut-il lutter contre l'inflation ? Ce n'est pas dans ce cadre que se place Jean-Marc Vittori dans cette tribune. Il se contente de souligner que, dès à présent, diminuer l'inflation protège certes les revenus des gens modestes, mais les prive d'une possibilité de rembourser leurs emprunts à bon compte (car si les taux réels baissent, ou deviennent négatifs, cela avantage les gens endettés de manière significative par rapport à leur revenu).
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Mais il aurait pu prolonger la réflexion en se demandant quelle était la bonne marche à suivre dans un monde où le PIB ne va pas augmenter mais baisser, du moins si on le compte toujours de la même manière, parce que les flux physiques qui sont à la base de la machine économique vont baisser (à cause de la contraction énergétique).
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Car, dans ce monde là, le pouvoir d'achat réel va s'éroder. Cela pose évidemment la question cruciale de la répartition de l'effort - et il est évident que ceux qui ont beaucoup doivent y prendre une plus grande part par personne que ceux qui ont peu - mais cela pose aussi la question non moins cruciale de savoir quel sera le moyen le moins douloureux : par marches d'escalier - avec de temps en temps un grand craquement quelque part - ou de manière continue ?
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Dans ce dernier cas l'inflation n'est pas nécessairement la plus mauvaise manière de s'attaquer au problème. Cette conclusion peut sembler très iconoclaste. Dans le monde infini elle l'est de manière certaine. Dans le monde vers lequel nous nous dirigeons il faudrait y réfléchir un peu quand même.
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