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2023-02-19 10:56:01 +00:00
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date: '2023-01-17T08:00:30'
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title: CHANGE_ME 29
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Il pleut, donc il fait beau. Après 2 mois d'automne (novembre et décembre), les trois quarts des nappes phréatiques françaises ont encore très soif. En effet, même s'il a plu après la fin octobre, il y a eu un tel déficit accumulé avant que la situation d'ensemble reste déficitaire sur une large partie du pays, parfois très fortement.
Au surplus, fin octobre la végétation était encore active à cause d'un temps très chaud, et les premières pluies de novembre ont donc été alimenter les plantes et non les nappes. Il a aussi fallu humidifier des sols très secs, ce qui a aussi utilisé une partie de l'eau tombée qui n'est pas allée jusqu'aux nappes.
Enfin, lorsque les épisodes de précipitations ont été intenses, une fraction a ruisselé directement vers les rivières puis la mer, parce que l'infiltration dans un sol très sec est plus difficile que dans un sol déjà un peu humidifié.
Globalement, ce n'est pas maintenant que cette faiblesse du niveau des nappes est gênante. La végétation est en dormance, l'agriculture ne prélève pas, et il reste de quoi alimenter les réseaux d'eau potable le cas échéant (https://lnkd.in/gG9eZM8 ), surtout que ce n'est pas non plus l'époque de l'arrosage des pelouses et du remplissage des piscines.
C'est au retour de la saison chaude que cela risque de poser problème. Si d'ici là la recharge n'a pas été bonne (et donc qu'il n'y a pas eu suffisamment de ces dépressions qui nous amènent pluie et parfois vent, ce que nous appelons aujourd'hui "mauvais temps"), cela signifie que l'on abordera l'été prochain - et ses possibles vagues de chaleur, puisque chaque été offrira hélas l'occasion de battre le record précédent - avec moins d'eau pour l'agriculture, et pour les arbres quand ces derniers ont des racines qui vont jusqu'à la nappe.
L'évolution future d'une nappe est typiquement un processus qui a du mal à être modélisé dans le cadre d'un climat qui se réchauffe. Il est possible de faire des projections sur les précipitations globales (sur une large zone) de l'année, voire sur l'augmentation des épisodes pluvieux intenses (moins bons pour l'infiltration dans le sol, à précipitations égales, que des épisodes continus), mais ensuite chaque géologie du sol est particulière, adjectif qui s'applique aussi aux usages locaux (qui dépendent beaucoup des cultures et de la nature de la végétation).
Pour autant, les tendances sont claires : il ne faudra pas venir se demander "qui aurait pu prévoir ?". Il faut donc essayer au maximum d'imaginer ce que l'avenir peut nous réserver, pour limiter au mieux le risque de manquer de cette précieuse ressource qu'est l'eau. Actuellement, faisons nous vraiment le maximum en ce sens ?