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date: '2023-01-14T16:28:25'
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li-id: 7020064089167036416
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li-url: https://www.linkedin.com/posts/jean-marc-jancovici_transports-jean-marc-jancovici-explique-activity-7020064089167036416-fg6a
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title: CHANGE_ME 31
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Tou(te)s en selle ! Apparu à la fin du 19è siècle, le vélo a rapidement vu son emploi augmenter, et en 1925 il offrait en moyenne à un français autant de km parcourus par jour que l'automobile (alors nettement moins répandue qu'actuellement, c'est clair !).
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Mais depuis 1940 son usage plafonne. Aujourd'hui, un habitant du pays fait en moyenne plus de km en avion par an qu'en vélo ! Pourtant développer son usage procure de nombreux bénéfices :
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- moins de CO2
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- moins de pollution
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- moins d'argent à dépenser
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- depuis qu'il y a une assistance électrique, apte à transporter enfants et courses, et aussi à monter les côtes, sans trop souffrir
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- en univers "congestionné" (ville ou périurbain) pas beaucoup moins rapide qu'une voiture
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- meilleur pour la santé
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Vu comme cela, on se demande vraiment pourquoi ce mode de transport ne représente pas l'essentiel des km parcourus pour la mobilité dite du quotidien (travail, courses, école etc), qui représente 2/3 des km faits annuellement en voiture, généralement très peu remplie (1,1 personne en taux moyen). Où est le problème alors ?
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Le premier d'entre eux est généralement l'insécurité potentiellement ressentie par le ou la cycliste qui chemine au milieu de "beaucoup plus lourd que son vélo". La clé du développement du vélo s'appelle donc des pistes cyclables. Et des pistes exclusivement cyclables !
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Les itinéraires mixtes (piétons et vélos) n'ont pas plus de pertinence que si on autorisait les piétons à descendre sur la chaussée dans les rues où la vitesse est limitée à 30. Comme je l'évoque dans cette chronique, il n'y a rien de commun entre un(e) cycliste allant à son travail à 25 ou 30 km/h et un piéton qui déambule avec enfants ou chien, ou en regardant son téléphone...
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Le deuxième d'entre eux est la possibilité de garer son vélo à destination (qui peut être le lieu d'accès à un autre moyen de transport) ou chez soi sans se le faire voler.
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Le 3è problème est que, l'automobile coutant plus cher, les constructeurs de voiture gagnent beaucoup d'argent que ceux de vélos, et donc emploient plus de monde. Cela en fait des interlocuteurs plus écoutés des pouvoirs publics... qui tendent à maintenir le système.
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On pourrait ajouter un 4è élément : la voiture est un objet de statut social. Il faudrait qu'une jolie paire de mollets le devienne un peu plus !
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La voirie n'est pas payée par les automobilistes mais par les contribuables. Un cycliste l'est autant qu'un conducteur d'un engin d'une tonne ou plus. A l'heure de l'impérieuse décarbonation, il serait tout à fait justifié que la collectivité - qui fonctionne avec les impôts - assure aux utilisateurs de la petite reine autant de facilités à se déplacer qu'aux utilisateurs d'engins motorisés d'une tonne, électriques ou pas.
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Il n'y a plus qu'à !
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