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date: '2021-10-14T06:34:50'
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li-id: 6854303453036986368
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li-url: https://www.linkedin.com/posts/jean-marc-jancovici_vers-une-%C3%A9conomie-des-services-et-de-limmat%C3%A9riel-activity-6854303453036986368-CAis
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title: CHANGE_ME 550
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Xerfi Canal prend conscience (ou rappelle ?) que la "dématérialisation" de l'économie parce que nous avons numérisé tout partout - et continuons de le faire - n'est qu'un mot vide de sens. L'internet est bien matériel (terminaux, réseaux) et mobilise une fraction croissante de l'électricité, qui est quasiment aux 2/3 fossile dans le monde - et particulièrement là où sont fabriqués terminaux connectés et éléments de réseaux, qui sont à l'origine de la moitié de l'empreinte carbone du système.
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Cet "éditorial" souligne aussi que la régulation du système par des taxes ou taxes aux frontières sera difficile. De fait, au Shift Project, la baisse des émissions associées au système nous semble plus facile à obtenir avec des mesures réglementaires (interdiction des forfaits illimités, allongement de la durée légale de garantie sur les terminaux, fréquences octroyées aux opérateurs sous condition de baisse de leur empreinte carbone) qu'avec des taxes.
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Olivier Passet indique à la fin que de limiter le système fait craindre l'embolie, tellement nous en sommes dépendants. C'est vrai et faux à la fois. L'essentiel du trafic aujourd'hui est du flux vidéo (Youtube, streaming, porno, et vidéos "perso" des enfants ou du chat), et baisser ce flux ne provoquera aucune thrombose pour les services essentiels.
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Une large partie du flux est aussi lié aux transactions financières (il y a quelques années la moitié du chiffre d'affaires des SSII se faisait avec le secteur banques-assurances). Là aussi, on peut très certainement le diminuer sans toucher à des choses essentielles à court terme. Et du reste on ferait bien d'y penser avant que ce ne soit des pénuries matérielles (comme par exemple celle récente de semi-conducteurs à Taïwan, au surplus pour une raison partiellement climatique - sécheresse) qui se chargent de venir "calmer" la croissance du système, qui, comme pour tout système matériel, ne pourra pas être indéfinie.
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