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date: '2021-11-05T17:25:53'
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li-id: 6862439830723276800
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li-url: https://www.linkedin.com/posts/jean-marc-jancovici_top-climate-scientists-are-sceptical-that-activity-6862439830723276800--c3q
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title: CHANGE_ME 516
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Malheur à ceux qui savent, pourrait-on penser en lisant cet article de Nature, qui donne les conclusions d'une enquête effectuée auprès des 234 auteurs du dernier rapport du GIEC sur leur degré d'optimisme pour l'avenir.
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90 d'entre eux ont répondu aux questions que la revue leur a posées. L'échantillon n'est peut-être pas représentatif, par contre la tendance qui se dégage des réponses fournies est au moins représentative d'une vraie "crise de défiance" en ce qui concerne la capacité des sociétés humaines à infléchir la tendance à temps.
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Première question posée aux scientifiques : à votre avis, quel est le réchauffement que nous allons réellement avoir en 2100 ? Seuls 5 sur 90 ont répondu 1,5 °C, et 18 (sur 90 toujours) 2°C. La moitié opte même pour 3°C. 3°C, soit en gros la "ligne de pente" vers laquelle nous sommes entraînés si la seule limite à l'utilisation des combustibles fossiles est géologique.
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Dit autrement, plus des 2/3 des scientifiques ayant répondu ne croient pas que nous allons tenir l'accord de Paris. Quand on sait que ces personnes là sont généralement des gens prudents, cela signifie que le doute s'est profondément emparé de l'échantillon qui a répondu.
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Deuxième question : éprouvez vous de l'anxiété, de la tristesse, ou une autre "détresse" à cause de vos préoccupations concernant le changement climatique ? 2/3 des répondant disent oui, ce qui est là aussi la marque d'une absence de confiance dans notre capacité collective à redresser la barre à temps.
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Ceci allant avec cela, 80% des répondants ont indiqué que les scientifiques devaient plus s'investir dans des actions militantes, la première d'entre elles étant de diffuser le savoir. Mais les mêmes considèrent à 16% seulement que le GIEC - qui est justement là pour diffuser le savoir, et qui est une superbe réussite en la matière - a aidé à faire émerger des politiques publiques tenant mieux compte du problème.
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Quand on voit l'absence d'inflexion dans les émissions depuis la création de cet organisme, il faut malheureusement admettre que jusqu'à maintenant les faits leur donnent raison...
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Cette analyse illustre de manière évidente que l'information disponible change la manière de voir l'avenir, et dans le cas présent pas pour le meilleur. Peut-être que pour secouer les décideurs de tout poil il faut les faire participer à la rédaction d'un rapport du GIEC ? Car on reste saisi par le décalage entre l'optimisme béat de nombre d'entre eux comparé au pessimisme de "ceux qui savent"...
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