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2023-02-19 10:56:01 +00:00
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date: '2023-01-28T17:58:23'
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Dans une semaine c'est le début des vacances scolaires de février. Celles et ceux qui ont aujourd'hui la chance de profiter des sports d'hiver auront-il (ou leurs enfants) toujours la possibilité d'y partir à l'avenir ?
Avant l'énergie abondante - disons avant guerre - les habitants des pays de montagne étaient parmi les plus pauvres d'un pays. La Suisse - largement composée de montagne - était elle-même un des pays les plus pauvres d'Europe.
Et puis l'arrivée des énergies fossiles a donné des congés payés aux ménages (parce que les machines travaillent à notre place), une voiture à chacun d'entre eux, a permis l'augmentation de la production de béton et d'acier - indispensables pour "aménager" les stations de ski, et enfin a permis de chauffer les bâtiments et de permettre la douche chaude alors qu'il fait -15 °C dehors.
Et voici que les zones reculées de montagne sont devenus des "paradis économiques". 50% du PIB de la Savoie repose aujourd'hui sur le tourisme !
Bien sur, pour qu'il y ait des sports d'hiver, il faut aussi un hiver, ou plus précisément de la neige. Désormais cette dernière peut être artificielle (on dit pudiquement "de culture" ;) ) mais cela demande quand même qu'il fasse assez froid.
Les sports d'hiver, c'est donc de la neige toujours là et de l'énergie abondante. Mais les deux sont désormais menacés : la neige par le réchauffement climatique, qui va raccourcir - et supprimer à basse altitude - la présence de neige naturelle, voire artificielle s'il faut vraiment trop chaud, et l'énergie par la décrue des combustibles fossiles, parce que les moyens de transport collectifs pour aller en station ne sont pas souvent à l'échelle.
Un Samedi de février il va arriver 5000 à 10000 personnes dans une grosse station : il faudrait 6 à 12 TGV par station avec tous les vacanciers venant du même endroit ou presque pour acheminer la même quantité de monde !
L'avenir des stations de ski dans un monde sobre et sans neige est donc un gros point d'interrogation. Il n'est hélas pas sur que, pour les élus des communes qui hébergent ces activités (et pour les entreprises qui en vivent), il y ait partout une intense réflexion sur la manière d'anticiper plutôt que de subir. Ca serait surement utile !