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date: '2023-02-13T11:13:50'
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li-id: 7030856557022072832
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li-url: https://www.linkedin.com/posts/jean-marc-jancovici_biodiversit%C3%A9-ni-lampleur-ni-la-rapidit%C3%A9-activity-7030856557022072832-3dG6
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title: CHANGE_ME 4
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Ils pèseraient environ 1 milliard de tonnes, soit autant que la masse combinée des humains et de leurs animaux d'élevage. Qui ? Les arthropodes terrestres, que nous appelons plus communément les insectes : https://bit.ly/3XpnsYk (car les araignées et les mille-pattes ne sont pas des insectes, ces derniers ayant 6 pattes).
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Pourtant, leurs effectifs sont en baisse rapide. Ils le sont chez nous, mais aussi "ailleurs", comme par exemple en Asie : https://bit.ly/3Xto9j4
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Dans cette tribune parue dans Le Monde, Stephane Foucart, journaliste sciences, rappelle une fois de plus cet effondrement en cours, tout en soulignant que, à la différence du climat, nous n'avons pas de "phénomène extrême" qui survienne de temps à autres pour nous réveiller un peu (ce qui, même pour le climat, est hélas peu impactant, puisqu'aucun ouragan ou aucune sécheresse n'a pour le moment conduit à une baisse des émissions mondiales).
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La cause de cette baisse est connue : ce sont les substances que nous introduisons dans l'environnement précisément pour supprimer ces bestioles rampantes ou volantes. Depuis les débuts de l'agriculture, notre espèce fait tout ce qu'elle a pu pour partager le moins possible le résultat de cette activité avec d'autres espèces.
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Nous ne souhaitons pas que le champ prévu pour accueillir du blé ou des poireaux accueille aussi des "mauvaises herbes", qui captent une partie des nutriments et du soleil : c'est la raison de l'usage des herbicides, qui sont les premiers pesticides utilisés en tonnage en France.
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Nous ne souhaitons pas que les épis de maïs ou les cerises soient partagés avec des papillons ou des mouches : c'est la raison de l'usage des insecticides qui permettent d'avoir le produit des cultures "rien que pour nous".
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La conséquence n'est pas une surprise : les effectifs de ces insectes diminuent. La solution semble donc évidente, et sa contrepartie aussi : pour préserver les insectes, il faut utiliser moins d'insecticides... et accepter alors de laisser une petite partie de ce que nous cultivons à ces animaux, qui serviront eux-mêmes de nourriture aux oiseaux et à d'autres espèces animales.
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Cela fera fatalement baisser les rendements agricoles, et donc monter le prix de la nourriture. La bonne question est de savoir si nous échapperons de toute façon à une hausse de prix pour ce que nous mangeons. Car, sans insectes pollinisateurs, il y aura des baisses de rendement pour un certain nombre de productions, et sans insectes tout court probablement des "surprises" pour certains services écosystémiques dont nous bénéficions aujourd'hui.
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Il est à craindre que, pour la biodiversité plus encore que pour le climat, il n'y ait pas d'action à large échelle tant que nous ne serons pas "atteints dans notre chair", avec au surplus la capacité à faire le lien entre ce qui nous arrive et la véritable cause. Pour la biodiversité comme pour le climat, un de nos adversaires les plus redoutables est le sentiment que nous avons encore bien le temps.
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