--- date: '2021-12-29T11:55:38' li-id: 6881925665298399232 li-url: https://www.linkedin.com/posts/jean-marc-jancovici_le-minist%C3%A8re-de-la-transition-%C3%A9cologique-activity-6881925665298399232-NIED title: CHANGE_ME 439 --- Le ministère de la transition écologique publie une étude sur la marche et le vélo dans les déplacements des français(es) : https://lnkd.in/em2qpTMy Information importante à garder en tête avant de regarder les résultats : ces derniers datent de... 2019. Or, il est probable que le covid a un peu changé la donne, que ce soit pour le total des trajets (télétravail), la part du vélo (qui a du augmenter), et la part des transports en commun (qui a peut-être baissé à cause de la peur de la contamination). Mais il n'en reste pas moins que la segmentation des pratiques par tranche d'âge, sexe ou niveau de diplôme est intéressante. Les plus gros marcheurs sont les enfants (6-18 ans), suivis des... plus de 65 ans (un tiers des déplacements locaux dans chaque cas). Les 19-24 ans (un âge auquel se prennent les bonnes - ou mauvaises - habitudes d'adulte) marchent beaucoup moins (moins d'un cinquième des déplacements locaux) et ne pédalent pas plus que les plus de 65 ans ! La synthèse ne détaille pas tous les résultats quantitatifs qui sont mis à disposition dans un tableur en libre accès. On y découvre que (sans surprise) la marche est considérablement plus pratiquée s'il n'y a pas de véhicule automobile à disposition du ménage, mais aussi qu'elle est plus pratiquée s'il n'y a pas de vélo à disposition ! (mais je soupçonne que c'est un effet revenu : avoir assez d'argent pour se payer une voiture va avec le fait d'en avoir assez pour se payer - et surtout avoir l'espace pour stocker - un vélo...). Si l'on fait le total des modes actifs (marche et vélo) par grande agglomération (le détail n'est pas fourni pour les zones rurales), il va de 7,8% pour Rouen à 14,5% pour Strasbourg, soit une variation du simple au double, qui ne s'explique pas complètement par le relief, même si la synthèse note que "Sur un trajet en pente, le nombre de cyclistes est deux fois plus faible que sur un trajet intégralement plat, en 2019. Cet effet décourageant du relief est plus fort pour les femmes." En effet, Rouen est certes dans une vallée avec la banlieue surélevée, mais c'est aussi le cas de Nancy et de Grenoble ; cette dernière étant 2è avec 13,8%. Par ailleurs cet inconvénient devient bien moins fort avec des vélos à assistance électrique. Sans que les chiffres ne soient fournis dans le tableur, la note fournit une indication intéressante : "Quand la densité du réseau cyclable d’une commune dépasse 2500 mètres par km², la pratique du vélo est, toutes choses égales par ailleurs, presque trois plus importante que dans une commune qui ne compte aucun réseau". Voici probablement une indication à méditer pour les aménageurs de l'espace...