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2021-09-25T05:57:35 | 6847408711737057280 | https://www.linkedin.com/posts/jean-marc-jancovici_banquise-arctique-minimum-dextension-le-activity-6847408711737057280-U7Dj | CHANGE_ME 590 |
Le minimum d'extension de la banquise arctique, c'est maintenant. Ce minimum n'est pas un record, mais par contre c'est le cas pour l'épaisseur de cette dernière : depuis le début des années 1990, elle a été divisée par 2 en moyenne, passant de 2 mètres à 1 mètre en ordre de grandeur.
Par delà les fluctuations annuelles, la tendance est claire : surface et épaisseur vont continuer à diminuer. Cette évolution pourrait laisser indifférent l'habitant(e) de Casablanca, Strasbourg ou Oulan-Bator. En fait, même eux vont être concernés par l'évolution en cours. Pourquoi ?
Moins de banquise, c'est une surface réfléchissante à la lumière solaire (la glace) qui disparait, remplacée par une surface absorbante (l'eau océanique). Du coup la température arctique augmente rapidement, du coup le Groenland fond plus vite, et du coup la mer monte partout dans le monde.
Avec un Groenland fondu même partiellement, il faut rajouter 3 mètres d'eau dans l'océan mondial. Cela va supprimer un certain nombre de ports, et cela impactera la vie des habitant(e)s même situés loin dans les terres.
Avec le changement climatique, tout est interconnecté. C'est bien pour cela que l'inventaire précis des conséquences désagréables à venir sera à jamais impossible à faire de manière exhaustive, ce qui rend évidemment plus ardue la tâche de se prémunir au mieux de la dérive pour partie inexorable que nous avons mise en route.