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2021-11-25T08:50:57 | 6869557998675615744 | https://www.linkedin.com/posts/jean-marc-jancovici_temoignages-face-%C3%A0-la-crise-climatique-activity-6869557998675615744-VJ_7 | CHANGE_ME 483 |
Du sens plutôt que des sous : cet arbitrage n'est pas nouveau chez les jeunes diplômés du supérieur, sinon pas un seul d'entre eux ne serait allé dans la recherche !
Ce qui est nouveau, par contre, c'est que dans "le sens" on trouve désormais, de manière croissante, la question du climat, ou plus exactement l'envie de contribuer à ce que la dérive climatique ne nous fasse pas trop mal.
C'est évidemment une très bonne nouvelle qu'une partie de la jeune génération ait cette "envie d'en découdre", et c'est l'essentiel du propos de cet article (assez bien fait). Mais il mentionne aussi un élément qui est lui bien moins "positif" : le fait que l'enseignement des établissements du supérieur continue à préparer ces jeunes adultes au monde d'hier au lieu de les préparer au monde de demain.
Cette situation est contraire non seulement aux aspirations d'une fraction croissante des élèves, mais aussi aux intérêts de notre pays. Tout le monde va devoir se décarboner un jour ou l'autre, climat ou pas climat, parce que les combustibles fossiles sont épuisables.
En Europe, la baisse subie pour causes géologiques de l'approvisionnement en pétrole, gaz et charbon a déjà commencé. Dans ce contexte, délayer plus outre la mise en ordre de marche de nos ressources - l'intelligence et les compétences - est aussi une erreur managériale, et un affaiblissement de notre position sur la scène internationale.
Il serait temps que les directeurs d'établissements (à commencer par celui de Polytechnique !) comprennent que plus ils tardent à mettre dans l'enseignement de quoi rendre mes vidéos inutiles, moins ils sont au rendez vous de l'histoire.