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2023-02-19 11:56:01 +01:00

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date: '2022-02-10T07:48:20'
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title: CHANGE_ME 390
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Tou(te)s celles et ceux qui ont acheté ou vendu un logement y ont eu affaire : le Diagnostic de Performance Energétique, ou DPE, qui classe le logement en fonction... de sa performance énergétique. A c'est pour un logement très économe, et G pour ce que l'on appelle une "passoire thermique" (F aussi du reste).
Ce DPE ne tenait compte, jusqu'à maintenant, que de la consommation d'énergie, mais ne se préoccupait pas du type d'énergie en question. Il était donc possible d'avoir une meilleure note avec un logement chauffé au fioul qu'avec un logement chauffé à l'électricité, alors même que le second aurait conduit à beaucoup moins d'émissions que le premier à usage identique.
Du coup il y avait aussi une "étiquette gaz à effet de serre" qui concernait elle uniquement les émissions de CO2, mais c'était néanmoins celle sur l'énergie qui était systématiquement citée et prise en compte dans les actions, beaucoup moins celle sur les émissions. Mettre les deux informations dans une même note est bien plus pertinent, même si les seuils choisis peuvent toujours se discuter.
D'autres imperfections existaient dans le mode de calcul du DPE : par exemple, le bâtiment pouvait être mieux noté simplement parce qu'il était moins utilisé (alors que la note doit refléter ses performances intrinsèques et non sa température de consigne ou sa vacance).
Les modifications et novations (par exemple la création d'un DPE collectif pour les immeubles) sont détaillées et commentées dans cet article qui vous est proposé par la pratique bâtiment de Carbone 4. Le nombre de "passoires énergétiques" et leur composition, ainsi que l'adéquation entre ce DPE réformé et les politiques nationales sont ainsi passés au crible, avec pour conclusion "c'est beaucoup mieux, mais il reste encore quelques marges de progrès".
Rappelons que le bâtiment c'est 40% de l'énergie finale et environ 20% des émissions de gaz à effet de serre du pays. C'est donc un secteur incontournable (et majeur sur l'énergie) de tout plan visant à rendre notre "mode de vie" compatible avec les limites climatiques et de ressources.