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2021-04-12T11:42:08 | 6787339033451237376 | https://www.linkedin.com/posts/jean-marc-jancovici_financial-world-greenwashing-the-public-with-activity-6787339033451237376-8r-r | CHANGE_ME 847 |
Tariq Fancy, ex Chief Investment Officer for Sustainable Investing chez BlackRock, plus gros gestionnaire d'actifs mondial, écrit que, avec le recul du temps, il s'est trompé en voyant l'investissement socialement responsable comme un premier pas utile, alors que c'est en fait une diversion "mortelle". L'auteur est peut-être ingrat, mais il met le doigt là où ca fait mal.
L'essence même du métier de financier est de "faire de l'argent". Derrière le gestionnaire d'actifs, se trouve in fine l'épargnant ou le retraité qui regarde avant tout "ce que ca rapporte". Si plus d'environnement c'est moins d'argent, ce qui sera souvent le cas, comment espérer une bascule en masse ?
C'est pour cela que trop de méthodes ou d'engagements du secteur financier revêtent d'habits tout verts une réalité sous-jacente qui est restée identique : le but n'est pas de changer, mais de rassurer. L'attention sera attirée ici sur des investissements marginaux, là sur des engagements de principe non contraignants en pratique, etc.
Seule la puissance publique peut agir à la bonne échelle, plaide l'auteur. Il a raison : "s'aligner à 2°C", c'est en pratique baisser les rendements, car la croissance verte n'existe pas. Il est peu probable que le secteur dans son ensemble le fasse volontairement.