jancovici-updates/true_content/posts/2021/07/change-me-684.md
2023-02-19 11:56:01 +01:00

18 lines
No EOL
2.2 KiB
Markdown

---
date: '2021-07-22T11:15:50'
li-id: 6823933589776822272
li-url: https://www.linkedin.com/posts/jean-marc-jancovici_western-north-american-extreme-heat-virtually-activity-6823933589776822272-fHoe
title: CHANGE_ME 684
---
Le "World Weather Attribution Initiative" a été créé, en 2014, par des scientifiques du climat d'Oxford (Grande Bretagne), KNMI (Pays-Bas), IPSL/LSCE (France), Princeton & NCAR (Etats Unis), ETH Zurich (Suisse), IIT Delhi (Inde) et des spécialistes des impacts du Red Cross / Red Crescent Climate Centre (RCCC), pour pouvoir fournir aux media un avis rapide sur le lien possible entre un événement extrême et le changement climatique.
En effet, à chaque fois que surviennent une inondation ou une vague de chaleur, un ouragan ou même une tempête de neige, la question est immédiatement posée de savoir si cet événement aurait eu lieu dans un climat non modifié, et les scientifiques ont considéré qu'il était pertinent de pouvoir fournir rapidement un avis.
La méthode employée par ce groupe de scientifiques repose essentiellement sur la fréquence comparée de l'événement extrême qui vient de survenir avec le climat que nous avons modifié et avec un climat qui ne l'aurait pas été par les émissions humaines.
Pour la vague de chaleur qui vient de frapper le Canada, la réponse est très claire : il aurait été "virtuellement impossible" qu'une telle vague de chaleur survienne avec un climat non "déformé" par nos émissions.
Et, dans un monde réchauffé de 2°C par rapport à la période pré-industrielle, ce genre d'événement pourrait survenir tous les 5 à 10 ans. Les scientifiques se posent en outre la question de savoir si l'évolution climatique ne vient pas de franchir un seuil, avec apparition de "non linéarités" qui n'existaient pas avant, et donc un risque encore plus élevé que ce que les modèles simulent.
En effet, il faut rappeler une chose : une grande incertitude n'est pas une incitation à l'inaction "parce qu'on ne sait pas bien et donc ce n'est pas utile de s'affoler". C'est aussi l'impossibilité de mettre une borne supérieure aux dommages possibles, et donc un grand risque. Nous commençons à le constater à nos dépends.