jancovici-updates/true_content/posts/2021/12/change-me-471.md
2023-02-19 11:56:01 +01:00

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date: '2021-12-02T13:54:11'
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title: CHANGE_ME 471
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Comment rester en bonne santé dans un monde qui se décarbone ? Ce sera plus facile diront les uns : moins de combustibles fossiles, c'est moins de particules fines, de sédentarité donc d'obésité, de changement climatique et son cortège d'agressions sur les sociétés humaines, et j'en passe.
Pas si vite feront remarquer d'autres, qui noteront que l'espérance de vie a généralement fortement augmenté avec l'approvisionnement énergétique fossile, lequel a amené sécurité alimentaire (productivité agricole, transports, et... relative stabilité politique), protection contre le froid, le chaud et l'humide (logements), et également un système de soins sophistiqué (vaccins, médicaments, hôpital, etc).
Même si c'est le deuxième effet qui l'a emporté historiquement, la question de savoir comment maintenir un bon état de santé dans un monde moins doté de combustibles fossiles se pose, que ce soit pour des raisons climatiques, ou pour des raisons de décrue subie des combustibles fossiles.
Après un an et demi de travail, The Shift Project publie ses propositions pour le secteur de la santé dans le cadre du plan de transformation de l'économie française.
Ce secteur devra prendre sa part de mesures qui se retrouvent "partout ailleurs" : décarbonation du confort thermique des bâtiments et des transports ne sont en effet pas propres aux établissements de santé. Mais il faudra aussi d'occuper des médicaments (qui font un tiers de l'empreinte du secteur), des "dispositifs médicaux" - seringues, poches, compresses, prothèses, bref tout les consommables, qui en font 20%, des appareils d'imagerie ou encore de ce que mangent les personnes hospitalisées.
Mais même avec des mesures ambitieuses sur les aspects "techniques et matériels", cela ne suffira pas à faire en sorte d'avoir une santé "neutre en carbone". Pour y arriver, il faudra diminuer la demande de soins, plus avoir un appareil curatif "plus petit". Cela signifie que la prévention deviendra le maître mot dans ce domaine.
Cela devrait être facilité par le fait que le système de soins ne détermine que pour 10 à 20 % létat de santé de la population. Les autres déterminants sont les comportements individuels, lenvironnement physique, le contexte socio-économique, et la constitution biologique. Il va donc falloir s'occuper sérieusement de faire en sorte que la population n'ait pas envie de fumer ou de boire, puisse (et veuille) faire du sport, ait envie de marcher ou pédaler plutôt que conduire, ne respire pas de particules, etc. Cela sera la première mesure pour concilier sobriété de moyens (car il en restera évidemment) et bon état sanitaire.