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2022-03-21T09:40:05 | 6911607356413894656 | https://www.linkedin.com/posts/jean-marc-jancovici_guerre-en-ukraine-pourquoi-il-pourrait-activity-6911607356413894656-1Lsa | CHANGE_ME 343 |
Pour une fois, j'espère bien me tromper. J'ai indiqué lors de ma dernière chronique sur RTL - Samedi dernier - que la conjonction qui est en train de se mettre en place pour les pays du Maghreb ressemble étrangement à ce qui s'est observé au moment du déclenchement du "Printemps Arabe", il y a une dizaine d'années.
A l'époque, les troubles s'étaient déclenchés à cause d'un prix de l'alimentation devenu très difficile à supporter pour une partie de la population, en réponse à une production domestique insuffisante encore affaiblie par une sécheresse croissante (cohérente avec ce qui est attendu dans le cadre du réchauffement climatique), des importations dont les prix avaient fortement augmenté, et des recettes à l'exportation - notamment le tourisme - pas au mieux à cause de la "crise financière" de 2008 : https://lnkd.in/gaY7nrE
Qu'observe-t-on aujourd'hui ? Une sécheresse qui continue à être présente voire qui s'intensifie (voir par exemple https://lnkd.in/efJaRyx9 ou https://lnkd.in/eyqiqNta ) ; un prix des céréales qui s'approchait déjà de son niveau de 2010 avant la guerre en Ukraine (https://lnkd.in/evf6a5ye ) et qui pourrait encore monter, et un tourisme un peu déprimé par le covid.
Si l'on s'intéresse aux flux physiques, dans les gros acheteurs de blé russe/ukrainien, il y a notamment l'Egypte.
Bref cette chronique était essentiellement là pour rappeler que, dans notre monde interconnecté et mondialisé, tout problème "local" peut toujours s'étendre ailleurs, et ces effets domino seront d'autant plus amples que la situation de départ comporte peu de marges.