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2023-02-19 11:56:01 +01:00

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title: CHANGE_ME 132
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Il n'y a pas que nos voitures, chaudières et biftecks qui concourent aux émissions de gaz à effet de serre. Aller à l'hôpital, ce qui n'est généralement pas quelque chose que l'on fait de gaité de coeur, y contribue aussi.
Dans le Plan de Transformation de l'Economie Française, un plein chapitre est consacré à l'empreinte carbone du secteur de la santé, qui représente environ 8% de l'empreinte du pays (chiffre qui peut varier de plus ou moins 2% en fonction des méthodes) : https://bit.ly/3y6kyOq
J'ai tenté d'en résumer l'esprit dans ces 3 minutes de chronique hebdomadaire sur RTL. La moyenne d'âge de l'audience de la radio (entre 55 et 60 ans) en faisant - hélas - une population probablement déjà fréquemment concernée par la question, j'espère qu'elle sera intéressée par le contenu.
La "grosse" question est évidemment de savoir comment on maintient les gens en meilleure santé possible (jusqu'à ce qu'ils meurent, parce que ca nous arrive à tous) dans un monde avec de moins en moins de pétrole (transports des malades et du personnel, chimie organique pour faire tout ce qui contient du plastique ou des fibres de synthèse, ou des principes actifs ou réactifs de labo), de gaz (chauffage et chimie organique aussi), et de charbon (métallurgie et donc acier de tous les dispositifs qui en contiennent).
Une partie de la solution passe évidemment par la prévention. Si nous avons moins de pathologies chroniques, cela diminue à l'évidence le besoin de les prendre en charge : cela s'appelle la sobriété de l'appareil de soins.
Pour cela on peut penser au sport, et à l'action contre les mauvaises habitudes en matière de tabac, alcool, alimentation, et sédentarité. Au vu de l'importance des dépenses concernant les troubles psychiatriques dans le budget de la sécu, on peut aussi se poser la question de l'impact qu'aurait un avenir collectif enthousiasmant et crédible proposé par le monde politique.
A ce titre l'interdiction de la publicité pour tout aliment dont le nutriscore n'est pas A, ou pour la voiture (on marche un peu quand on prend le bus ou le métro, et on fait un effort quand on marche ou on pédale) serait pertinente !
Une autre partie du chemin peut être fait avec des mesures techniques (médicaments à l'unité, efforts chez les fabricants de médicaments et dispositifs médicaux - seringues, cathéters seringues etc). Mais ca ne suffira pas à ce que l'hôpital fonctionne dans un monde "neutre en carbone".
Bien évidemment ce chiffre de 8% est pour le moment un ordre de grandeur. Un autre effort est aussi à faire pour améliorer l'information qui permet de faire des arbitrages. On pourrait par exemple imaginer que les remboursements de médicaments soient conditionnés à la production d'un bilan carbone par le labo qui les fabrique. Après tout le client (donc la CNAM) est roi...
Ce secteur est aujourd'hui très en retard par rapport à d'autres sur sa confrontation au monde de demain qui décarbonera de gré ou de force. Au travail !